Quelles sont les erreurs à ne pas commettre au cours du calcul du CAGR ?

Nombreux sont ceux qui prennent l’option d’investir en confiant leur investissement à des experts. Ces derniers se chargent de faire le travail pratique afin de faire un retour sur investissement à l’investisseur. Il existe aussi la politique du placement d’argent. Dans ce cas, l’argent est confié à une entreprise spécialisée qui est supposée fructifier et faire un versement d’intérêts à l’investisseur. Le CAGR (Compound Annual Growth Rate) est un procédé qui vous donne la possibilité de mesurer le taux de croissance annuel de votre placement. Autrement dit, c’est une alternative de calcul qui permet à un investisseur de définir le pourcentage d’intérêt potentiel qu’il pourrait obtenir après un investissement sur une période donnée. Cependant, vous devez éviter quelques erreurs lors de son calcul. 

Comment s’effectue le calcul du CAGR ?

Le calcul du CAGR s’opère via la formule suivante : ([valeur finale de l’investissement/valeur initiale de l’investissement]^[1/nombre d’années]) -1 = CAGR. C’est en réalité une formule de calcul très simple. En effet, la formule consiste à faire un rapport entre la valeur de fin et la valeur du début. Ensuite, il faut élever le résultat à la puissance 1 et faire une division par le nombre d’années qui équivaut à la période d’immobilisation. Enfin, vous finirez par la soustraction de 1 dans le résultat. C’est en réalité, un calcul d’intérêt composé. 

Pour y arriver, vous devez disposer de nombreuses informations comme le nombre d’années d’investissement, le montant à investir et le montant final au bout du nombre d’années fixé. Voyez cet article pour voir les différents calculs et pour découvrir d’autres informations de Édouard Petit sur le sujet de l’épargnant 3.0. À titre illustratif, dans le cas d’un placement initial de 100 000 € sur 5 ans avec pour valeur finale 150 000 €, la valeur de CAGR correspondante est 8,45%.

L’avantage du CAGR

Grâce au CAGR, vous pouvez facilement mesurer la croissance moyenne d’un investissement sur de nombreuses années. En effet, il est possible que la structure auprès de laquelle vous investissez change ses taux chaque année. De même, elle est également d’une grande utilité si vous désirez faire un comparatif de plusieurs placements. Par conséquent, avec le CAGR, vous pouvez faire un choix plus judicieux. 

En réalité, le CAGR peut vous donner la possibilité d’avoir plus d’informations sur ce qui est plus avantageux entre une obligation à taux variable et une obligation à taux fixe. Ces deux formules ont un rendement sur le moyen terme. Ainsi, il est important de savoir celle qui offre un meilleur rendement au fil du temps. Par ailleurs, il faut ajouter que le calcul du CAGR vous donne la possibilité de contourner le risque de volatilité de l’investissement ou du placement. 

Les erreurs à ne pas commettre lors du calcul du CAGR

Il faut retenir sur la base des informations précédentes que le CAGR est une option qui offre plusieurs avantages. Cependant, il existe quelques erreurs que vous devez éviter au cours de son calcul. 

Ne pas confondre le CAGR et la moyenne des années

Ce qu’il importe de comprendre est que le CAGR représente une moyenne de performance qui est lissée. Ainsi, tenez compte du fait que la moyenne de la performance des années diffère de la moyenne annuelle. Par exemple avec le MSCI Emerging Market, la moyenne des années est de 15,6 %. Par contre, la moyenne annuelle est de 10,9 % par an.

Lorsque la volatilité est grande, l’écart entre la moyenne annuelle et la moyenne des années devient plus grand. Quant au CAGR, il demeure toujours inférieur à la moyenne des années. Donc, lors de votre calcul, ne confondez jamais le CAGR avec la moyenne des années. 

Ne pas effectuer d’addition dans le calcul des CAGR 

Tout comme les autres pourcentages, le CAGR ne s’additionne pas. Par exemple, lorsque votre patrimoine augmente de 40 % et ensuite de 20 %, il ne s’agit pas d’une croissance de 60 %. Il s’agit en réalité d’une croissance de 70 %. C’est le mode de fonctionnement des intérêts composés. Cependant, les pourcentages qui se calculent avec les logarithmes népériens sont différents. Ces derniers s’additionnent contrairement aux CAGR. 

Tenir compte des variations non annuelles

Comme son nom l’indique, le CAGR désigne un taux annuel d’accroissement. Cependant, il faut préciser que les périodes ne sont pas annuelles dans tous les cas. Par exemple, il est possible que vous ayez une durée de 6,7 ans au lieu de 7 ans tout court. De même, si votre investissement passe de 200 € le 25 juillet 2018 à 400 € le 10 mars 2020, le calcul prendra en compte une durée de 1,63 an. Ainsi, vous pouvez avoir des pourcentages sur des bases qui dépasse un an ou qui sont moins d’un an. Toutefois, il est conseillé d’agir avec une grande attention. 

Parfois, il arrive que le calcul des taux ne s’effectue pas sur la base d’un CAGR, mais de façon proportionnelle. C’est le cas par exemple d’un prêt immobilier. Pour cela, le banquier vous indique un taux annuel. Néanmoins, vous devez payer des mensualités. Voilà ce qui fait la différence avec le CAGR. 

Les limites du CAGR

Le CAGR est un outil de prédiction certes, mais il faut préciser que son efficacité n’est pas sans faille. En effet, il existe certaines données qui lui échappent. De même, il donne l’impression de pouvoir bénéficier d’un taux de croissance stable, mais il ne tient pas compte des diverses variables qui surviennent au cours de la période d’intérêt. Les aléas tels que les variations de prix, de chiffres sur le marché financier représentent de véritables éléments non intégrés et sources de biais pour les prévisions réalisées par le CAGR. 

Par conséquent, il n’existe aucune méthode capable de prévoir le taux de croissance d’un placement avec une exactitude mathématique. Toutefois, vous pouvez vous servir du CAGR afin d’avoir d’une idée fixe des termes de collaborations qui vous lie à une structure de placement. Il faut retenir que le CAGR est un taux de croissance annualisé. Il représente un indicateur très simple. Toutefois, il faut préciser qu’il a des limites. En effet, il ne considère pas les volatilités lors de la période analysée. Il tient compte essentiellement de la valeur initiale. Cela signifie simplement qu’il ne prend pas en compte le risque. En dépit de cela, il représente une option assez probante si vous souhaitez choisir un placement.